La Commission européenne et l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) confient à Arianespace le lancement des quatre premiers satellites de la constellation Galileo de nouvelle génération à bord de deux Ariane 6. Il s’agira pour Arianespace des 15e et 16e lancements dédiés à Galileo. Ils viennent s’ajouter à trois missions, déjà en carnet, pour terminer le déploiement des satellites de première génération. Depuis 2011, Arianespace a lancé 28 satellites Galileo depuis le Centre spatial guyanais. La Commission européenne et l'Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) vont confier à Arianespace le lancement de quatre nouveaux satellites de la constellation de navigation Galileo. Cette commande porte à cinq le nombre total de lancements prévus à bord d’Ariane 6 pour le compte du système de navigation satellitaire européen ultra-performant Galileo : les 3 derniers lancements des paires de satellites de première génération (L14-L15-L16) et les 2 premiers de la seconde génération (L17-L18). Ces deux lancements supplémentaires sont prévus en 2026 et 2027 et emporteront par paires les quatre premiers satellites Galileo de seconde génération. Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space construisent chacun six satellites qui formeront ensemble la première flotte de la seconde génération. Les satellites, d’une masse d’environ 2000 kg et pourvus d’une propulsion électrique rejoindront ensuite l’orbite opérationnelle Galileo (23 222 km d’altitude). Première infrastructure commune produite et financée par l’Union européenne, qui en est également propriétaire, Galileo est placé sous la responsabilité globale de la Commission européenne et intègre des technologies innovantes développées par l’Europe au bénéfice des citoyens du monde entier. L'Agence spatiale européenne (ESA) est responsable de la conception, de l'évolution et du développement technique de son infrastructure. La gestion opérationnelle du programme Galileo a été confiée par la Commission européenne à l'Agence de l’Union européenne pour le programme spatial (EUSPA), chargée du déploiement, de la maintenance et des évolutions limitées du système. EUSPA veille également à la performance et à la continuité des services Galileo. « Je remercie la Commission européenne et EUSPA de renouveler leur confiance envers Arianespace pour déployer son système global de navigation par satellites. Ariane 6 franchit les dernières étapes qui mèneront à son premier vol cet été, ce qui qui nous permet d’envisager la reprise du déploiement de la constellation Galileo depuis le Centre spatial guyanais en 2025. Dans ce contexte, la décision de la Commission européenne et d’EUSPA constitue un engagement fort en faveur du futur lanceur lourd de l’Europe. Arianespace réaffirme son engagement à garantir à l'Europe un accès fiable et souverain à l'espace », a déclaré Stéphane Israël, Président exécutif d'Arianespace.

  Etapes clés vers le vol inaugural En vue du vol inaugural d'Ariane 6, ces étapes ont été franchies depuis la dernière mise à jour conjointe : 12 avril 2024 : Essai de mise à feu de l'étage supérieur, Lampoldshausen, AllemagneLe dernier essai à feu (HFT-5) de l'étage supérieur d'Ariane 6 s'est déroulé avec succès le 12 avril au banc d'essai P5.2 du Centre aérospatial allemand DLR à Lampoldshausen. L'objectif de cet essai était de recueillir des données supplémentaires pour les futures missions d'Ariane 6 après son vol inaugural. L'essai visait à démontrer le fonctionnement de l'étage supérieur dans des conditions non nominales (écarts par rapport aux conditions normales de fonctionnement attendues pendant le vol), notamment de l'APU (Auxiliary Propulsion Unit) qui est un équipement unique permettant à Ariane 6 d'être un lanceur polyvalent et d’accomplir une gamme variée de missions. Les équipes du DLR et d'ArianeGroup ont réalisé un profil de séquence d'essai qui comprenait le remplissage des réservoirs de l'étage et sa préparation au vol. L'essai comprenait trois allumages de longue durée de l'APU d’une durée totale de 66 minutes. Cet essai fait suite à celui de décembre 2023. Le succès de ce dernier essai conclut la campagne d’essais à feu de l'étage supérieur. 24 avril 2024 : Transfert et verticalisation du corps central, Kourou, Guyane françaiseLe corps central du premier modèle de vol d'Ariane 6 a été transféré du Bâtiment d'Assemblage Lanceur (BAL) au pas de tir où il a été érigé en position verticale de lancement pour la suite de l'assemblage. 25-26 avril 2024 : Transfert des boosters sur le pas de tir, Kourou, Guyane françaiseLes deux boosters du premier modèle de vol Ariane 6 ont été transportés les 25 et 26 avril vers la zone de lancement où les opérations ont débuté pour les connecter au corps central. Prochaines étapes Campagne de vol inaugural Fin avril 2024 : Revue de qualification, Les Mureaux, FranceLa conclusion de l'examen final du lanceur et du système de lancement d'Ariane 6 est attendue après quatre semaines de travail intensif. Il s'agit de l'examen final de qualification de l'ensemble du système lanceur et du système lancement. Les résultats seront annoncés au début du mois de mai. Mai 2024 : Les charges utiles arrivent à Kourou, en Guyane françaiseLes passagers de la première Ariane 6 doivent arriver en mai, prêts à être intégrés. Période de lancement pour le vol inaugural L’ESA, le CNES et ArianeGroup visent une date comprise entre le 15 juin et le 31 juillet 2024 pour le vol inaugural d’Ariane 6.   Ariane 6 est de conception entièrement nouvelle, créée pour succéder à Ariane 5 en tant que système de lancement européen de charges lourdes. Grâce à la capacité de redémarrage de l'étage supérieur d'Ariane 6, la capacité de lancement de l'Europe sera adaptée aux besoins des missions à charges utiles multiples, comme la mise en orbite de constellations de satellites. Cette capacité autonome d'atteindre l'orbite terrestre et l'espace lointain soutient les programmes européens de navigation, d'observation de la Terre, de science et de sécurité. Le développement continu des capacités de transport spatial de l'Europe est rendu possible par le dévouement constant de milliers de personnes talentueuses travaillant dans les 22 États membres de l'ESA.